Ce n'est pas un écolo illuminé, ce n'est pas un extrémiste, ce n'est
pas un lanceur d'alerte, c'est le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, qui
a déclaré le 3 avril dernier à Monaco :
"Les
paroles n’ont pas été suivies d’effets. Et il sera bientôt trop tard.
Nos modes de
consommation sont incompatibles avec la santé de la planète."
Voici quelques extraits de sa déclaration :
"Nous ne
pourrons pas éliminer la pauvreté, la faim et la maladie si nous ne nous
attaquons pas aux grands problèmes que pose le développement durable sur les
plans social, économique et écologique. Ces trois volets sont indissociables et
interdépendants.
L’an dernier,
le Programme des Nations Unies pour l’environnement a passé en revue les nombreux
engagements pris par la communauté internationale dans le domaine de
l’environnement ces 20 dernières années. Quatre-vingt-dix
objectifs avaient été adoptés d’un commun accord, et il n’y avait eu de progrès
notables qu’en ce qui concerne QUATRE d’entre eux.
La biodiversité continue de s’amoindrir à un
rythme alarmant. Les stocks de
poissons diminuent à vue d’œil, surtout à cause des excès de la pêche
commerciale. Les émissions de gaz à effet de serre augmentent et les
changements climatiques s’accélèrent. Les océans deviennent plus acides, ce qui
menace l’ensemble de la chaîne alimentaire marine. Partout, les récifs
coralliens s’amenuisent.
Nous approchons de plusieurs seuils
critiques.
Ce n’est pas
d’hier que datent les préoccupations relatives aux changements climatiques et à
la dégradation du milieu naturel. Depuis que la Conférence de Stockholm s’est
tenue en 1972, puis le Sommet de la terre en 1992 et la Conférence Rio +20
l’an dernier, l’ONU s’efforce de faire prendre conscience de la menace, ainsi
que des possibilités qui existent. Mais
les paroles n’ont pas été suivies d’effets. Et il sera bientôt trop tard. Nos
modes de consommation sont incompatibles avec la santé de la planète. Notre
empreinte écologique est démesurée.
Nous devons agir maintenant si nous voulons
qu’en 2050, la planète soit vivable pour ses 9 milliards d’habitants.
Il n’y a
qu’une réponse: nous devons nous engager sur la voie du développement durable,
en accordant la même attention aux considérations sociales, économiques et écologiques.
L’économie verte est non seulement nécessaire, mais aussi possible ; elle est
en train de devenir réalité. Les avantages de l’économie verte sont d’ordre
social, économique et écologique. Des emplois meilleurs et plus nombreux, moins
de pauvreté et plus d’égalité. L’économie verte est une évolution dont l’heure
est venue. Mais il faut que la dynamique
s’accélère.
Pour cela
nous devons adopter des mesures d’incitation efficaces, et notamment mettre un
prix sur les émissions de carbone. Nous
devons aussi adopter, d’ici à 2015, UN INSTRUMENT UNIVERSEL ET JURIDIQUEMENT
CONTRAIGNANT relatif au climat, afin que tous les pays prennent des mesures
supplémentaires pour réduire les effets des changements climatiques et s’y
adapter.
Nous sommes
dans une phase vulnérable, une période de transition. La dégradation de
l’environnement et la fréquence et l’intensité accrues des phénomènes
météorologiques extrêmes sont des symptômes que nous ne pouvons faire semblant
d’ignorer.
Prendre soin
de l’environnement, c’est contribuer au développement social et économique. Protéger
la planète, c’est aider à créer un monde dans lequel chaque enfant pourra
compter sur un avenir de possibilités, non de désespoir, et de prospérité, non
de misère.
Je suis
déterminé à tout faire, tant que j’occupe le poste de secrétaire général, pour
que l’avenir de notre planète soit assuré.
Mais j’aurai besoin de votre aide.
C’est
pourquoi aujourd’hui, en ce lieu magnifique, je lance un appel au monde
entier : je demande à chaque
habitant de la planète de penser à ce qu’il peut faire pour protéger
l’environnement et promouvoir le développement durable.
Aucun d’entre nous ne peut tout régler.
Mais chacun d’entre nous peut faire quelque chose."
Mais chacun d’entre nous peut faire quelque chose."
Qui peut être insensible à ces propos ? Prenons une
nouvelle fois conscience de tout cela et tentons, localement, nationalement,
internationalement, de changer les choses !
Source : Nations Unies
Source : Nations Unies
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