lundi 8 avril 2013

L'avertissement de Ban Ki-moon



Ce n'est pas un écolo illuminé, ce n'est pas un extrémiste, ce n'est pas un lanceur d'alerte, c'est le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, qui a déclaré le 3 avril dernier à Monaco :


 "Les paroles n’ont pas été suivies d’effets. Et il sera bientôt trop tard.

Nos modes de consommation sont incompatibles avec la santé de la planète."


Ban Ki-moon à Monaco le 3 avril 2013


Voici quelques extraits de sa déclaration :


"Nous ne pourrons pas éliminer la pauvreté, la faim et la maladie si nous ne nous attaquons pas aux grands problèmes que pose le développement durable sur les plans social, économique et écologique. Ces trois volets sont indissociables et interdépendants.


L’an dernier, le Programme des Nations Unies pour l’environnement a passé en revue les nombreux engagements pris par la communauté internationale dans le domaine de l’environnement ces 20 dernières années. Quatre-vingt-dix objectifs avaient été adoptés d’un commun accord, et il n’y avait eu de progrès notables qu’en ce qui concerne QUATRE d’entre eux.


La biodiversité continue de s’amoindrir à un rythme alarmant. Les stocks de poissons diminuent à vue d’œil, surtout à cause des excès de la pêche commerciale. Les émissions de gaz à effet de serre augmentent et les changements climatiques s’accélèrent. Les océans deviennent plus acides, ce qui menace l’ensemble de la chaîne alimentaire marine. Partout, les récifs coralliens s’amenuisent.


Nous approchons de plusieurs seuils critiques.


Ce n’est pas d’hier que datent les préoccupations relatives aux changements climatiques et à la dégradation du milieu naturel. Depuis que la Conférence de Stockholm s’est tenue en 1972, puis le Sommet de la terre en 1992 et la Conférence Rio +20 l’an dernier, l’ONU s’efforce de faire prendre conscience de la menace, ainsi que des possibilités qui existent. Mais les paroles n’ont pas été suivies d’effets. Et il sera bientôt trop tard. Nos modes de consommation sont incompatibles avec la santé de la planète. Notre empreinte écologique est démesurée.


Nous devons agir maintenant si nous voulons qu’en 2050, la planète soit vivable pour ses 9 milliards d’habitants.


Il n’y a qu’une réponse: nous devons nous engager sur la voie du développement durable, en accordant la même attention aux considérations sociales, économiques et écologiques. L’économie verte est non seulement nécessaire, mais aussi possible ; elle est en train de devenir réalité. Les avantages de l’économie verte sont d’ordre social, économique et écologique. Des emplois meilleurs et plus nombreux, moins de pauvreté et plus d’égalité. L’économie verte est une évolution dont l’heure est venue. Mais il faut que la dynamique s’accélère.


Pour cela nous devons adopter des mesures d’incitation efficaces, et notamment mettre un prix sur les émissions de carbone. Nous devons aussi adopter, d’ici à 2015, UN INSTRUMENT UNIVERSEL ET JURIDIQUEMENT CONTRAIGNANT relatif au climat, afin que tous les pays prennent des mesures supplémentaires pour réduire les effets des changements climatiques et s’y adapter.


Nous sommes dans une phase vulnérable, une période de transition. La dégradation de l’environnement et la fréquence et l’intensité accrues des phénomènes météorologiques extrêmes sont des symptômes que nous ne pouvons faire semblant d’ignorer.


Prendre soin de l’environnement, c’est contribuer au développement social et économique. Protéger la planète, c’est aider à créer un monde dans lequel chaque enfant pourra compter sur un avenir de possibilités, non de désespoir, et de prospérité, non de misère.


Je suis déterminé à tout faire, tant que j’occupe le poste de secrétaire général, pour que l’avenir de notre planète soit assuré.


Mais j’aurai besoin de votre aide.


C’est pourquoi aujourd’hui, en ce lieu magnifique, je lance un appel au monde entier : je demande à chaque habitant de la planète de penser à ce qu’il peut faire pour protéger l’environnement et promouvoir le développement durable.


Aucun d’entre nous ne peut tout régler.
Mais chacun d’entre nous peut faire quelque chose."



Qui peut être insensible à ces propos ? Prenons une nouvelle fois conscience de tout cela et tentons, localement, nationalement, internationalement, de changer les choses !


Source : Nations Unies


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire